jeudi 16 juin 2011

ANCIENNES GLOIRES: Entretien avec Fatou Kiné NDIAYE

ANCIENNES GLOIRES: Entretien avec Fatou Kiné NDIAYE
Fatou Kiné Ndiaye, une des grandes basketteuses sénégalaises des années 80 avec les Kadia Diarisso, Aminata Diagne Poulain, Ndèye Loum Diop, Ndèye Astou Sarr qui ont eu a gagner entre autre la coupe d'Afrique des nations à Dakar en 1981. En cette même année, elle a été élue meilleure joueuse du continent.
Comment vous avez débuté le basket et pourquoi avez-vous choisi ce sport ?
Fatou Kiné Ndiaye: j’ai commencé le basket en 1977 à l´ASFO de Dakar avant j’en faisais au lycée mais ce sport ne me disait rien je préférait le Hand ball. Car j’habitais le Point E et mes amis faisaient le Hand au DUC. C’est Feu Kader Diallo qui m’a emmené au basket on est parent par alliance et il a convaincu mon père que je devais faire du basket à cause de mon physique (taille) voila comment je suis arrivée au basket.
Est-ce que vos parents vous ont aidé à pratiquer ce sport?
FKND: Oui beaucoup comme j’ai dit tantôt Kader est passé par mon père pour me convaincre. Papa était militaire de carrière donc un grand sportif. Ma mère a compris très vite que c’était bon pour moi.
Comment avez-vous fait pour allier sport et études?
FKND: Les études sont primordiales. Bonaventure notre entraîneur de l’époque avait crée une section études sports au collège St Michel et pratiquement toutes les Lionnes y étaient pensionnaires et on faisait tout pour allier les études au sport. D’ailleurs je dis toujours que pour être un bon joueur il faut avoir un bon niveau intellectuel car le basket est un sport ou il faut bien réfléchir.
Quels sont les personnes qui vous ont soutenu?
FKND: En effet beaucoup de personnes m’ont soutenues notamment au départ  Feu Kader Diallo mon premier Entraîneur et mon Père qui m’a beaucoup encouragé mais ensuite je peux dire tous mes entraîneurs, mes dirigeants, la Famille, les amis mais aussi surtout mes coéquipières.
Avez-vous eu des handicaps physiques et moraux qui t’ont empéché de pratiquer?
FKND: Handicaps physiques oui car avec une longue carrière on rencontre de temps en temps des pépins sur le plan physique. Mais j’ai eu la chance d’avoir un bon suivi médical en France et j’ai pu très vite retrouvé le chemin du terrain. Maintenant des handicaps moraux, je ne pense pas car ce qui était une passion au départ était devenu mon métier et en tant que PRO je devais être moralement très forte.
Des milliers de jeunes joueuses veulent devenir comme toi, quels sont les conseils que vous leurs donnez?
FKND : Premier conseil ne jamais lâcher les études au détriment du sport. Car les chances d’être professionnel sont limitées. Par contre avec ses diplômes ont a un avenir assurer. Ensuite il faut beaucoup travailler à l’entraînement et surtout écouter les conseils du Coach. Faire un travail personnel pour se perfectionner. Etre à la disposition de son équipe en aillant un bon esprit.
Parles moi de vos sélections nationales du Sénégal, vos participations aux différentes campagnes, votre titre de meilleure joueuse du continent?
FKND: Ma première sélection en équipe Nationale du Sénégal c’était en 1979 au tournoi de la zone 2 en Guinée Conakry. L’équipe était en plein renouvellement et nous devions prendre la relève des Rokhraya Pouye, Mame Penda Diouf, Kankou Coulibaly, etc…. Pour nous donner de l’expérience Bona nous as emmené au championnat du monde à Séoul la même année. Je suis de la Génération des Coumba Dickel Diawara et sa sœur Mama, Kadia Diarisso, Poulain Diagne, Ndèye Loum Diop, Ndèye Astou Sarr, etc. J’ai participé qu’a une seule coupe d´afrique en 1981 au Sénégal. Nous l’avions remporté face au Zaire de Longanza de sept longueurs. Je me suis fais remarquée et j’ai été élue meilleure joueuse du continent.
Parlez nous de la première fois que vous avez débarqué en France.
FKND: En France, on y allait souvent avec l’équipe nationale. Il y avait une bonne coopération entre nos deux pays et la France nous aidait beaucoup pour des stages de préparation. Donc je connaissais un peu. Quand j’ai décidé de rester après des vacances en 1982, j’ai eu des difficultés car je n’avais pas avertie la Fédération et même mes parents car je savais que si je l’avais fais, ils ne m’auraient pas laissé partir. Et comme j’avais atteint le top au Sénégal, je voulais aller frotter le haut niveau. J’avais de la famille en France, mes deux sœurs et mon frère vivaient là bas et donc j’étais bien encadré. J’ai commencé à chercher un club et j’ai vite trouvé le Racing Club de France à Paris. Mon père étant un ancien militaire français, j’ai fais mes papiers et donc j’ai pu jouer la saison d’après.
Quels sont les meilleurs moments de votre carrière?
FKND: C’est une question au quel il est difficile de répondre tellement que ma carrière est longue et riche. Néanmoins je suis marquée par l’ASFO ou j’ai débuté et j’avais tout gagné. Les trois premières éditions de la coupe Madame Elisabeth Diouf, le championnat, les duels avec la grande équipe de Bopp. Après l’ASFO, c’est l’équipe nationale avec Bonaventure Carvalho, un grand monsieur du Basket et des Lionnes du Sénégal. Je n’oublie non plus Mbaye Guèye son adjoint. On travaillait beaucoup, nous n’avions pas de korité ni de 31 décembre même au lendemain de la Tabaski, on s’entraînait. Mon titre continental aussi m’a marqué car cette année là il y avait une grande polémique sur la reine du basket ou j’étais en ballottage avec Marième Ba de l’Ascc Bopp, mais les gens ont estimé que j’étais jeune et que j’avais le temps. Ils l´ont donné à Mariéme Ba. C’est quelque temps après, qu’on m’a nommé meilleure joueuse du continent et c’était une grande consolation et une grande fierté pour moi.
En France j’ai aussi des très bons souvenirs car il a fallu que je m’impose partout ou je suis passée. Le Racing, Villeurbanne, Clermont, Valenciennes pour chaque club, j’ai de bons souvenirs des titres, et des coupes gagnés même si c’était dur parfois, car, ma famille me manquait beaucoup et le travail était rude mais aujourd’hui je ne retiens que les bons moments. Mon titre de championne de France avec Valenciennes en 1994, l’équipe de France, mes 100 sélections et surtout les Jeux de la Francophonie au Maroc en 1989 avec la finale face au Sénégal. Une drôle de sensation de me retrouver face à mon ancienne équipe. Laye Diaw avait beaucoup parlé de moi et quand je suis venue en vacances après les jeux, le public sénégalais m’a beaucoup chambré. Des moments comme cela, sont inoubliables et d’ailleurs j’en ai un projet de faire mon jubilé et d’inviter tous ceux qui ont marqué ma carrière.
Quel est votre projet pour les jeunes du Sénégal ?
FKND: La jeunesse m’a toujours intéressée c’est pourquoi à la fin de ma carrière, j’ai passé les diplômes pour devenir entraîneur afin de mettre mon expérience à la disposition des jeunes. Dés mon retour en 1995, j’ai fondé la première école de basket le Kiné Basket School qui prend les enfants dés l’âge de 6 ans. L’objectif c’est de leur donner très tôt les fondamentaux du basket. J’aimerai également dans un avenir proche ouvrir une section études sport pour les filles, ce qui me permettra de travailler sur des programmes proches, ouvrir une section études sport pour les filles, ce qui me permettra de travailler sur des programmes bien définis à long terme. Ainsi ce programme sera bénéfique à la relève de notre basket.
Sources: Amadou Lamine Ndiaye, dimanche 4 février 2007 (Senebasket.com)

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